Plusieurs fois par semaine, Idamelys Moreno et ses deux amies boxeuses viennent s’entraîner dans ce gymnase de La Havane, la capitale cubaine.
Bien que leur pays soit considéré comme étant l’une des meilleures nations de la boxe avec 37 titres olympiques et 76 titres mondiaux, les femmes ne sont pas autorisées à prendre part aux compétitions officielles nationales et internationales. Ici, la boxe est une affaire d’hommes.
Dotée d‘énormes capacités physiques, Idamelys, surnommée la dompteuse, estime que les femmes sont capables de glaner autant de lauriers que les hommes.
“Ils ne nous donnent aucune chance, mais qui sait, s’ils nous laissent une opportunité, nous aussi nous pourrons récolter autant de médailles que les hommes”, a indiqué Idamelys Moreno, une boxeuse qui rêve de boxer pour son pays aux Jeux olympiques.
Sur l‘île, de nombreuses voix s‘élèvent à l’instar de celle de la légende de la boxe cubaine Alcides Sagarra qui a formé plus de 80 champions olympiques et mondiaux, en faveur des compétitions de boxe féminine.
“On ne peut pas refuser aux femmes cubaines le droit de participer aux compétitions de boxe”, a lancé Alcides Sagarra, considéré comme le père de la boxe à Cuba.
En 2016, Alberto Puig le président de la fédération cubaine de boxe, avait envisagé la participation des femmes aux compétitions officielles. Trois ans plus tard, toujours aucune avancée.
Désormais, Idamelys et ses amies qui rêvent de médailles olympiques, craignent de subir le même sort que Namibia Flores, une pionnière de la boxe féminine à Cuba, qui a atteint 40 ans en 2016, l‘âge limite fixé par la fédération internationale de boxe pour participer aux Jeux olympiques.